L'Euro 2008 de football en Suisse

Football en Suisse

Le samedi 7 juin 2008 à 18h, l’équipe suisse de football ouvre officiellement les festivités de l’Euro 2008 en affrontant, à Bâle, la République tchèque. Le coup d’envoi d’une grande fête sportive à cheval sur la frontière autrichienne et suisse, 30 matchs éliminatoires pour aboutir, le dimanche 29 juin 2008 à la finale disputée à Vienne.

En Suisse, les quatre villes de Bâle, Berne, Genève et Zürich accueilleront les matchs officiels de l’Euro. Pour les rejoindre, privilégiez les transports publics, d’autant plus que les chemins de fer fédéraux (CFF) proposent, sur Internet, un site spécial « Euro 2008 ». 3800 trains supplémentaires (offrant 2 millions de places additionnelles) achemineront les supporters vers Bâle, Berne, Genève et Zürich à des tarifs spéciaux. Le « Travel planner » (très jolie carte interactive) permet de planifier ses trajets et de réserver ses billets en ligne.

L'Euro 2008 en chiffres

16 équipes sont qualifiées, dispersées en 4 groupes (ABCD) chacun composé de 4 équipes. Il s’agit de l’Autriche et de la Suisse (pays organisateurs, qualifiés d’office), l’Allemagne, la Grèce, la République tchèque, la Roumanie, l’Italie, la France, la Croatie, la Pologne, les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, la Turquie, le Portugal et la Russie.

31 matches les confrontent du 7 au 29 juin 2008 (finale à Vienne).

En 2008, l’Euro foot vivra sa treizième édition. L’aventure a commencé en 1960, en France. Seules quatre équipes participaient alors à la manifestation.

Pour la 2e fois, l’Eurofoot est organisé par deux pays (la Suisse et l’Autriche). En 2000 déjà, la Belgique et les Pays-Bas accueillaient conjointement la manifestation.

Avec 10 participations, l’Allemagne est le pays le plus représenté à l’Euro depuis sa création en 1960 (en 1972, 1976, 1980, 1984, 1988, 1992, 1996, 2000, 2004 et 2008). Elle est suivie de la Russie / CEI / URSS avec 9 participations et ex aequo, avec 8 participations, les Pays-Bas et l’Espagne. La Suisse vivra sa 3e participation, tout comme la Grèce (qui s’était distinguée lors de la dernière édition de l’Euro, accédant à la finale perdue face au Portugal), le Croatie et la Turquie.

Avec 3 victoires en 1972, 1980 et 1996, l’Allemagne (ou RFA) est aussi le pays qui a remporté le trophée le plus souvent.

En inscrivant 9 buts durant l’Euro 1984, Michel Platini reste le meilleur buteur de la compétition.

L'équipe nationale suisse de football

3e participation à l’Eurofoot pour l’équipe nationale de football suisse. La première fois, c’était en 1996 en Angleterre et la dernière, en 2004 au Portugal.

Pays organisateur, avec l’Autriche, la Suisse n’a donc pas participé aux phases éliminatoires de l’Euro mais disputé plusieurs matchs amicaux subissant de lourdes défaites, comme le 26 mars dernier, lorsqu’elle s’inclinait 4-0 face à l’Allemagne, mais aussi de belles victoires, face aux Pays-Bas (2-1), au Chili (3-1), ou face à l’Autriche (3-1).

L’équipe suisse de foot est entraînée par un ancien milieu de terrain du FC Zürich, Jakob Kuhn, un joueur talentueux. Après six titres de champion suisse et cinq coupes de Suisse, après 63 titularisations en équipe nationale, après deux demi-finales disputées en Coupe des clubs champions européens, Kuhn se consacre à l’entraînement, d’abord celui des moins de 21 ans avant de prendre la place de l’Argentin Enzo Trossero et de devenir, en 2001 le nouveau sélectionneur suisse.

Kuhn emmène l’équipe nationale suisse en phase finale de l’Euro 2004, dernière grande compétition à laquelle participe la Suisse depuis l’Euro 96. Mais les succès du sélectionneur ne s’arrêtent pas là. En 2006, les Helvètes atteignent les huitièmes de finale de la Coupe du Monde.

Pour l’Euro 2008, sur ses terres, Kuhn voit encore ses ambitions à la hausse. Il annonce clairement la couleur et vise les quarts de finale, espérant tirer sa révérence sur un succès : l’Euro 2008 sera sa dernière compétition. Il l’a promis à son épouse.

L'Eurofoot pour les filles - Guide de survie

Et oui les copines, il va falloir s’y mettre (… ou partir en vacances loin, très loin mais c’est un peu plus compliqué) car le mois de juin sera placé sous le signe du football. L’Euro foot (ou « Euro » tout court pour les initiés) débarque à la télé et dans vos salons : apéros de chéri avec ses copains affalés sur le canapé à ingurgiter des bières et des pizzas, autant vous y mettre pour ne pas devenir « servir boy » voire pire, dépressive. Quoi de plus impressionnant pour chéri que sa louloute qui le corrige poliment : « Ben oui, y avait hors jeu, bordel ! » …et ça le fait auprès des potes. Convaincue ? Et vous allez voir, ce n’est pas si compliqué que cela. Commençons par le commencement.

Les éliminatoires, un savant calcul mathématique

Cette grande foire du ballon rond a commencé bien en amont avec les phases éliminatoires ou « tour préliminaire ». On tire au sort les pays qui souhaitent (et peuvent géographiquement) participer à l’Eurofoot (c’était le 2 décembre 2007 à Lucerne) et on les répartit en 7 groupes (1 groupe de 8 équipes et 6 groupes de 7 équipes, bref je me disperse… on s’en fout). Pour que ces groupes soient équilibrés, on fait attention de mettre des très forts (les « têtes de série » comme par exemple le vainqueur de la dernière édition) et des moins forts. Bon, ensuite, c’est un peu mathématique : on divise le nombre de matches disputés par le nombre total de points obtenus et on parvient au quotient qui détermine le classement. Non de bleu ! Et dire que vous pensiez chéri incapable de dresser une liste de commissions, voilà qu’il frise l’algèbre durant son temps libre… en ingurgitant de la bière et des pizzas. Après tous ces savants calculs, on connaît enfin le nom des 16 qualifiés pour l’Euro 2008, le « tour final ». Il s’agit des premiers et des deuxièmes de chaque groupe. La Suisse, elle est qualifiée d’office, comme l’Autriche d’ailleurs, qui vont quand même se taper toute l’organisation.

Le tour final, le début des emmerdes

Bon, soyons claires : pour celles qui ne peuvent – vraiment - pas concevoir l’utilité de courir 90 minutes après un ballon, le tour final, c’est le début des emmerdes. Du foot, il y en aura à toutes les sauces, tous les jours – ou presque – et même deux fois par jour – un match à 18h et un autre à 20h45, jusqu’au 18 juin. Quoi ? Votre tante possède une vieille ferme isolée à la montagne, sans électricité ni eau courante ? Certes, en temps normal, votre confort vous poussait à refuser mais là… Durant la première phase, chacune des seize équipes doit affronter les trois autres teams de son groupe. C’est une sorte de mini-championnat par groupe. Une victoire : 3 points. March nul : un point et défaite, ben ouais, zéro point. Quand tout ce petit monde a disputé tous ses matches, re-calcul savant. Surtout en cas d’égalité, ça vire au casse-tête avec plein d’exceptions, de critères complexes… allez, je ne résiste pas au critère « f » du règlement de l’Euro 2008, c’est textuel : « Si plusieurs équipes totalisent le même nombre de points après avoir joué tous les matches de leur groupe (ndlr : en langage courant, « en cas d’égalité »), les critères suivants seront appliqués (…) pour déterminer le classement : (… je passe, il y a 8 critères différents en seul cas d’égalité. Je n’ai gardé que le meilleur) f) coefficient établi sur la base du tour préliminaire de la Coupe du Monde de la FIFA 2006 et du tour préliminaire du Championnat d’Europe de football de l’UEFA 2006/08 (points obtenus divisés par le nombre de matches disputés). Voilà pourquoi chéri semble addict et il mérite quelque part, votre indulgence : ce n’est pas de sa faute, le système est ainsi : tu suis pas, t’es largué. Quel marketing ! Un match isolément, ça ne sert à rien. Voilà pourquoi il collectionne depuis son 10e anniversaire tous les albums Panini coupe d’Europe ET coupe du Monde. Tout cela est intimement lié. Depuis le temps qu’il vous le répète en dépensant votre budget chaussures d’été pour ces saletés de portraits qui se ressemblent tous (ah non, les couleurs des maillots changent)… si au moins ils étaient à poil !

Deux matches chaque jour, quatre jours de pause

Je me re-disperse. Coup d’envoi donc le 7 juin à 18h, la Suisse affronte la République tchèque (groupe A). Après, ça ne s’arrête plus. Chaque jour, 2 matches, non stop jusqu’au 18 juin, jusqu’aux quarts de finale, disputés par les premiers et les deuxièmes de chaque groupe. Un match chaque jour du 19 au 22 juin et pause. Oui, rien pendant DEUX jours. Sortez les agendas, chéri redeviendra un être humain sur deux jambes, il vous emmènera peut-être même au restaurant (sans télé géante qui gueule derrière, vouivoui) : le lundi 23 et le mardi 24 juin, aucun match… avant les demi-finales, le mercredi 25 et le jeudi 26 juin. Deux jours, deux matches qui voient s’affronter les 4 vainqueurs des quarts de finale… logique ! Puis, RE-pause, deux jours encore jusqu’à la finale (… vous avez suivi ? Là, ce sont les deux vainqueurs des demi-finales, les dernières équipes encore en compétition. En fait et pour faire simple, c’est comme à la Star ac’). Bon, là, il y a carrément des chances pour que chéri peaufine la déco de votre salon, de votre balcon. C’est un peu le moment fort alors respirez. Dernière ligne droite puisque le 29 juin 2008 à 20h45 plus 90 minutes, vous reprendrez possession de votre canapé et de votre chéri. La finale aura vécu, l’Euro 2008 aussi… Eh les filles ! On remet ça dans quatre ans !

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